Cercle Condorcet de la Savoie
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La société ingouvernable Une généalogie du libéralisme autoritaire

  • Le 10/02/2024
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FICHE DE LECTURE (proposée par P. Nicollin)

Grégoire CHAMAYOU ed°La Fabrique 2018 326pp

Grégoire Chamayou, normalien, philosophe est actuellement chargé de recherches a u CNRS il est rattaché à l'IHRIM, Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (UMR 5317), de l'ENS LYON

https://www.youtube.com/watch?v=3rvDvlJF6AM

https://journals.openedition.org/teth/2406

Comment est on passé ,de l'après deuxième guerre mondiale aux années 70 ,d'un mouvement social fort qui arrachait des revendications (économiques par des syndicats puissants, mais aussi politique,sociales,ou saciétales par les associations,ONG,mouvements de masse, mais aussi partis politiques de gauche forts) à une contre offensive des états capitalistes des années 80 jusqu'à la période actuelle ,qui combattent les acquis des travailleurs, des consommateurs et des citoyens (ne perdons pas de vue que ce sont les trois aspects de l'être humain prolétaire ou profétarisé) partout (en France,le programme du CNR)?

Grégoire Chamayou décrit l'histoire de l'élaboration de cette contre attaque réactionnaire étymologiquement, comment elle fut rogressivement élaborée par des théoriciens , économistes, philosophes, sociolegues ou encore psychologues.Comment a été argumentée et élaborée la prévalence de la valeur du capital contre celle du travail.

Comment l'état a été élagué et instrumentalisé pou remplir ce rôle.

Pour finir la quatrième de couverture dit plus:

Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque « crise de gouvernabilité ».

Aux États-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue « révolution managériale », à des mobilisations écologistes inédites, à l’essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et – racine de tous les maux – à une « crise de la démocratie » qui, rendant l’État ingouvernable, menaçait de tout emporter.

C’est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont ce livre retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l’histoire philosophique.

On y apprendra comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le « primat de la valeur actionnariale », conçu un contre-activisme d’entreprise ainsi qu’un management stratégique des « parties prenantes », imaginés, enfin, divers procédés invasifs de « détrônement de la politique ».

Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n’est pas animé d’une « phobie d’État » unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un « État fort » pour une « économie libre ».

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